De la tour de Babel à la Pentecôte

Les critiques peuvent diverger parfois autour d’un film, mais sept Oscars et 147 autres prix ne peuvent que refléter la réussite d’un film.

Gravity, sorti en 2013, transmet à l’écran la vie d’une astronaute américaine qui se trouve seule flottant dans l’espace suite à une série de catastrophes : elle perd tous ses collègues suite à la destruction de la navette spatiale par des débris spatiaux. Par conséquent, la jeune astronaute perd son seul moyen de retour sur Terre. Elle affronte désormais maints obstacles et échappe à la mort à plusieurs reprises. Mais le problème demeure le même : comment retourner à la maison ? Trouvant par coup de chance Soyouz (un vaisseau spatial russe), elle s’y dirige pour entamer son voyage de retour.

Mais à part les problèmes techniques qu’elle confronte, en voilà un autre qui se pose, mais cette fois-ci d’ordre linguistique : comment démarrer la capsule alors que tout est écrit en russe ? L’astronaute arrive miraculeusement à faire démarrer la capsule pour assurer son retour sur Terre mais cette dernière, ayant subi des dommages, ne pourrait plus pénétrer la couche atmosphérique. Une dernière lueur d’espoir apparaît devant l’astronaute : il faudrait passer de la capsule russe à Shenzhou (un vaisseau spatial chinois) où se trouve une capsule indemne, et de nouveau le même problème resurgit puisque toutes les indications sont écrites en chinois.

Gravity traduit une tour de Babel dans l’espace. Héroïne et spectateurs errent d’une station américaine à une autre russe puis à une autre chinoise tout en gravitant autour des langues sans les comprendre. La variété des langues devient le problème le plus grave de l’astronaute, et pourtant, cette dernière réussit à retourner enfin sur Terre. On dirait que les trois langues ont été l’opposant puis l’adjuvant dans l’aventure de l’héroïne.

Et miraculeusement, comme la colombe représentant le Saint-Esprit qui jaillit sur les apôtres à la Pentecôte, les langues variées incompréhensibles deviennent le moteur qui va permettre le retour de l’astronaute.

Qui dit langue, dit culture et pays : sur Terre, les États-Unis, la Russie et la Chine continuent à se quereller, mais dans l’espace, c’est leur compréhension au sens premier et deuxième du terme (qui signifie « union ») qui a engendré un retour réussi de l’astronaute. Aimons, apprenons et faisons comprendre les langues, ainsi les nations s’uniront. Choisissons alors la fusion des langues et non pas leur fission !

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4 réflexions au sujet de « De la tour de Babel à la Pentecôte »

  1. Very impressive! il y a toujours de nouvelles façons d’interpréter une histoire..
    Courage sissi 🙂

  2. On a toujours besoin de traducteurs… même dans l’espace… pour traduire, et pour unir !

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