Dans le cadre de la rénovation de l’espace d’étude de l’École de Traducteurs et d’Interprètes de Beyrouth (ETIB), j’ai décidé d’investir mon talent en graffiti non seulement pour redonner un coup de neuf aux murs de la faculté mais aussi pour redorer l’image de cet art.
Fleurissant incroyablement le long des ruelles de Mar Mkhayel, s’épanouissant sur les autoroutes de Dbayeh et ornant les passages beyrouthins, l’art du graffiti ne passe certainement plus inaperçu de nos jours.
Des murs autrefois dépourvus d’intérêt, un triste bâtiment qui sort de la guerre et un chantier démembré sont les patients de cette thérapie émergente. Elle les ravive, les orne d’optimisme et d’espoir.
Etant l’un de ces patients désenchantés, l’espace d’étude de l’ETIB m’a été confié et j’avais carte blanche pour la thérapie de ses façades. J’ai ainsi contribué à la législation d’une activité a priori considérée comme vandalisme mais qui se révèle être en réalité comme un moyen d’embellissement.
Identique à la traduction, le graffiti est un moyen qui transmet un message. À travers mon dessin, j’ai voulu montrer aux étudiants que chaque personne peut marquer un lieu de son empreinte. Ainsi, je laisse une trace vivante non seulement de mon appartenance à l’ETIB mais aussi de celle d’une promotion dynamique et inoubliable.