En Irak, la crise du logement inquiète car elle semble être la principale cause de divorce.
Les jeunes Irakiens ne peuvent presque jamais espérer vivre dans leur propre maison après le mariage. Résignés, les hommes acceptent le fait accompli et préfèrent vivre dans une petite chambre au sein de la maison familiale plutôt que d’assumer la responsabilité d’une maison qui grèvera leur budget. Par contre, les femmes font de tout pour avoir leur propre chez soi, même exigu, en sacrifiant la moitié voire le trois-quarts de leur salaire. Et si elles osent se plaindre de la hausse des loyers, leurs époux ne manquent pas de leur reprocher d’avoir pris l’initiative de préférer leur propre chez soi à la maison des beaux-parents !
Mais habiter chez la belle-famille n’est pas de tout repos compte tenu des conflits entre belle-mère et belle-fille qui conduisent parfois au divorce. Le ministère irakien de la Justice a d’ailleurs constaté, dans ses rapports publiés en début d’année, que le taux de divorce a augmenté en Irak et surtout à Bagdad. La cause principale invoquée est la crise du logement qui pousse les jeunes couples à habiter avec la belle-famille.
Pour éviter le pire, de nombreux couples ont choisi de s’éloigner de la capitale, là où les logements sont plus abordables et là où il leur est possible de mener une vie décente.
Pour résoudre la crise de logement, il est nécessaire de construire des centaines de milliers d’unités résidentielles en Irak. Mais quand les jeunes couples ont des rentrées mensuelles de moins de 1200 dollars ou quand la famille de la fille n’est pas assez aisée pour lui offrir un logement, avoir son propre chez soi devient un rêve inaccessible.
Source :
خلود العامري، “ارتفاع نسب الطلاق في العراق بسبب السكن”، في جريدة الحياة، 12 نوفمبر/تشريت الثاني 2012