4 000 bénévoles unis par leur amour de la langue arabe participent à un projet de traduction collaborative avec un seul objectif en vue : enrichir le contenu du web en arabe.
Huitième langue la plus parlée par les internautes et la langue utilisée par 360 millions de personnes dans le monde, la langue arabe est malheureusement presque absente du web car moins de 3% du contenu du web est en arabe.
Pour changer la donne, deux jeunes étudiants, Racem Flazi, un Algérien, et Ahmad Chamseddine, un Libanais, se lancent dans un projet de traduction collaborative. Se spécialisant dans le domaine de l’ingénierie d’affaires en France, ils commencent, dès janvier 2012, à échanger les traductions faites dans leur domaine de spécialité sur le réseau social Facebook où une application spéciale est aussitôt mise en place. Ayant attiré plus de 1 000 bénévoles, ils mettent en place une plateforme qui sert à les regrouper dans un même espace qu’ils nomment Moutarjam (c’est-à-dire traduit).
Avec à son actif 4 000 collaborateurs, la plateforme Moutarjam est régie par un système d’organisation rigoureux : d’une part, une équipe chargée du travail administratif et du développement de la plateforme et, d’autre part, des traducteurs et des réviseurs bénévoles qui travaillent librement. Le choix des articles se fait dans le cadre de réunions organisées sur Skype entre les collaborateurs. Ainsi, Jordaniens, Syriens, Égyptiens, Algériens, Libanais et Tunisiens, oublient leurs affinités politiques et n’ont qu’un seul objectif en vue : traduire .
C’est une révolution intellectuelle que les fondateurs de cette plateforme veulent lancer non seulement en invitant les jeunes à traduire vers l’arabe pour contribuer à la naissance d’un nouvel âge d’or mais aussi en les encourageant à lire pour attiser leur curiosité intellectuelle.
Ce projet ne connait pas de limites. Après les articles (en moyenne 30 par jour), des livres entiers seront traduits. Ce qui importe c’est d’offrir au public arabophone un contenu riche et d’une qualité irréprochable.
Cette initiative est certes louable mais les concepteurs ont peut-être oublié que c’est grâce aux traducteurs, dont chaque traduction valait son « pesant d’or », au vrai sens du terme, que les sciences arabes, et du coup, la langue arabe ont connu leur âge d’or.
زينب ترحيني، “هيا بنا نُترجم…”، في السفير، http://shabab.assafir.com/Article.aspx?ArticleID=7767،
4 شباط 2014.
Well, it is a good initiative… but what about translators? The volunteers are not specialized translators.