Parlée par plus de 400 millions de personnes, la langue arabe est restée à l’abri de toute menace d’extinction, d’après le journaliste et écrivain tunisien, Chokri Bassoumi, car elle est la langue du Coran que des milliards de musulmans cherchent à apprendre. Cependant, nulle autre langue n’a subi autant d’attaques extérieures et intérieures comme les appels à la remplacer par les dialectes ou les tentatives visant à la supplanter en accordant la priorité aux langues étrangères, en l’occurence le français. «Il est étrange que la France qui considère que sa langue est une question de vie et de mort prône le plurilinguisme dans ses anciennes colonies», estime-t-il.
Cependant, multiples sont les raisons qui ont abouti à la régression de la langue arabe en Tunisie dont les réformes du système éducatif qui ont supprimé, entre autres, la branche littéraire du cycle secondaire. Donc, les élèves ne s’intéressent plus qu’aux matières scientifiques et, du coup, l’arabe devient le dernier de leurs soucis.
La situation a atteint un degré de gravité tel qu’il a poussé Abdelaziz Othmane Touijri, directeur général de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), à tirer la sonnette d’alarme lors du Forum mondial au service de la langue arabe.
«Le présent et l’avenir de la langue arabe sont menacés à cause des politiques hostiles qui servent des intérêts extérieurs, et ce, malgré l’expansion sans précédent de cette langue», a-t-il estimé tout en affirmant que «la langue arabe est une affaire stratégique qui ne concerne pas seulement la sécurité culturelle et civilisationnelle de la Nation mais aussi la souveraineté, la sécurité et la stabilité des pays arabes et islamiques».
صالح سويسي. “تونس : تدنٍ متواصل وهجمة شرسة من العامية والهجينة”، في جريدة الحياة، 19 فبراير/شباط 2014
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